Le samedi 05 décembre étaient réunis 13 participants afin de parcourir ensemble ( et en 3 heures !) l’ouvrage de I. Jablonka « Des hommes justes » selon la méthode de l'”Arpentage” chère à Peuple et Culture. Dans ce livre paru en 2018 ; l’historien resitue l’évolution dans le temps du patricarcat, de la préhistoire… jusqu’aux nouvelles masculinités.
La séance était co-animée par Simone et Jacqueline ( les sentiers d’écriture ) et Olivier pour i-PEICC Peuple et Culture.
Pour la première fois, l’atelier a pris une forme hybride en raison du confinement sanitaire. Ce qui n’a pas défavorisé la dynamique du (grand) groupe, même si le temps du débat a été un peu limité.
Sur les 13 participants : 5 s’étaient déplacés à iPEICC à la Paillade, 2 étaient en visio d’une autre région ( Paris et Drôme), 2 en visio depuis un village de l’Hérault et 4 en visio depuis Montpellier.
Chaque participant avait reçu au préalable le sommaire de l’ouvrage puis un chapitre de son choix.
Quelques réactions après lecture
Certains arpenteurs ont exprimé un peu de déception quant au contenu de l’ouvrage ( par rapport à l’effet d’annonce suscité par le sous-titre : l’auteur a-t-il vraiment traité « des nouvelles masculinités ? » Y-avait-il une volonté de conceptualiser ce terme ? ).
Quelques échanges en fin d’atelier : masculinité et place des femmes dans la société
« une femme présidente aurait-elle employé le terme de « guerre » pour parler du Covid ? »
« Le féminisme, c’est reconnaître l’aliénation des hommes (mâles) »
« Les femmes sont plus souvent que les hommes sur des professions mal-considérées, voir implicitement féminiséés : on parle d’assistante maternelle, pas « d’assistante des enfants ». Si ces métiers étaient revalorisés, ils intéresseraient plus les hommes, on irait vers l’égalité ».
« le féminisme questionne les rapports de domination, leur mécanique , mais aussi les raccourcis : il existe une tendance à assimiler sexisme à = crée par les mâles, de la même manière que certains assimilent racisme à = crée par les blancs. »
« nous avons tous à faire le diagnostic de notre propre aliénation »
Sur le format hybride de cet atelier
L’association présentiel-distanciel n’a pas été vécue comme une difficulté majeure par les participants, alors que certains redoutaient la « distance ».
« Il m’a manqué un support visuel commun pour visualiser les passages retenus par les uns et les autres et les commentaires associés ».
« on est entre bons lecteurs , mais comment toucher d’autres publics ? »
« Je suis toujours surpris par la dynamique de l’arpentage. Au départ, je me dis « mais qu’est-ce qu’on fait ? On va arriver où ? ». Et à un moment la discussion commence et on voit où on veut aller.
J’aurai aimé avoir plus de temps d’échange avec les personnes. Mais dans le même temps, je n’avais plus trop d’attention après 3h. Il faut reconnaitre. Peut être instaurer une pause pendant ces trois heures ? »