« La médiation artistique et culturelle comme levier d’apprentissage pour tous »
Depuis 2018 un partenariat international s’est mis en place dans le cadre du dispositif « Erasmus + formation des adultes » avec la Werkstattschule à Heidelberg pour construire une formation des acteurs intervenants dans le champ culturel au sein de l’association.
Ce projet intitulé Open Windows s’inscrit dans le travail mené par I.PEICC / Peuple et Culture depuis 30 ans pour faciliter l’accès à la culture pour tous : pratiques artistiques, médiation culturelle, appropriation des équipements culturels et artistiques du territoire. Il s’agissait de renforcer en interne, des compétences liées à ce champ d’intervention dans le cadre de formations d’adultes.
Ces nouvelles compétences pour les intervenants, animateurs, formateurs, médiateurs, artistes nous semblaient devoir être acquises par une mise en situation d’apprentissage autour de deux concepts : l’interculturalité et la mobilité européenne qui permettent de se décentrer pour agir.
Open Windows a été une opportunité pour chaque participant de porter un autre regard sur ses pratiques tout en les enrichissant des expériences de professionnels allemands et français engagés dans la démarche.
30 personnes se sont inscrites à cette formation / action qui pour des raisons sanitaires et de confinement a dû être limitée à 21 participants.
Le contenu de celle-ci s’appuyait sur plusieurs apports théoriques, méthodologiques et mise en pratique sur les notions d’interculturalité, de médiation artistique et culturelle. Le volet pédagogique a apporté des méthodes innovantes et adaptées en fonction des publics ciblés telles que la facilitation visuelle , la carte mentale, méthodes « sandwich » , l’interrogation – éclair, l’effet Pygmalion , l’iceberg ….. et des ateliers de pratiques artistiques : bois, gravure, vidéo.
Ces nouvelles méthodes ont eu un impact important pour les participants sur la compréhension et l’analyse de la posture professionnelle : faire avec les mains, faire ensemble pour accompagner les publics et créer ainsi une cohésion de groupe nécessaire à toute forme d’apprentissage.
Les apports de la formation ont été importants car ils ont permis de rendre plus attractives les interventions en direction des publics éloignés de la sphère culturelle. Le déplacement en Allemagne a permis de conforter les pratiques transversales et de renforcer un réseau de partenaires en Allemagne comme en France. Les participants ont acquis de nouvelles compétences dans le cadre de projets interculturels qui ont été élaborés chemin faisant tels que des projets multimédia, des podcasts, des perspectives de diffusion des acquis de la formation et des projets de mobilité européenne.
Pour reprendre les paroles des participants cette formation a permis : « de prendre du recul sur mes pratiques professionnelles notamment sur la construction de consignes artistiques » , « d’explorer l’idée que l’art pouvait être un levier d’apprentissage » de « reconsidérer ma place de formatrice au sein de ma structure et d’acquérir de nouveaux réflexes professionnels» , « de rencontrer de nouvelles personnes inspirantes et d’élargir mon réseau » , « d’acquérir des connaissances sur les systèmes éducatifs des autres pays. « Cette formation est un réel atout d’ouverture d’esprit pour mes pratiques professionnelles »
Le cadre Erasmus +
Le cadre Erasmus + a par ailleurs offert aux deux structures partenaires la possibilité de mettre en place une formation en direction des accompagnants tout en leur permettant de se décentrer de leurs propres problématiques.
La compétence et l’infrastructure de la Werkstattschule ont permis d’assurer la formation des salariés et bénévoles de l’association Ipeicc qui peuvent à présent être personnes relais pour développer de nouveaux modes d’apprentissage en utilisant notamment la culture comme un processus.
Les effets de cette formation ont d’ores et déjà été ressentis en interne par une montée en compétences des participants et une capacité à travailler davantage sur des montages de projets en transversalité notamment sur l’interculturalité et la mise en place de formation : mise en place d’une formation sur l’interculturalité en direction des professionnels par exemple.
Forts de la capacité des 2 structures partenaires à travailler en commun: potentiel de la Werkstattschule et capacité d’innovation et de mobilisation des publics d’Ipeicc des projets de formations nouvelles sont également envisagés afin de construire des méthodologies d’apprentissage d’accompagnants des territoires. L’objectif est de les sensibiliser aux apports de la mobilité européenne dans les processus d’apprentissage, et de leur permettre par des approches autour de l’interculturalité de gagner en compétences pour faire « émerger les talents » qu’ils soient artistiques professionnels ou personnels, des publics accompagnés. En fonction des évolutions sanitaires la mise en œuvre de ces projets se fera en distanciel, avec des déplacements de formateurs ou dans le cadre d’échanges plus importants de formateurs.
Michèle A / Evelyne M
C’est dans un désir d’offrir des pauses et espaces poétiques aux habitant.e.s du quartier et plus largement aux adhérent.e.s et participant.e.s des actions de l’association, qu’i.PEICC s’empare de l’évènement national Printemps des Poètes afin de proposer un programme d’action mêlant ateliers d’écriture et de création, de rencontre et atelier de rue et avec des artistes durant toute la deuxième partie du mois de Mars.
i.PEICC et L’ARDEUR DE LA RUE
Depuis plusieurs années nous nous questionnons sur la notion « d’espace et de lieu » et abordons la rue comme un terrain de jeu des rencontres ou s’entrechoque les cultures et les curiosités. C’est dans un souci d’animation du lien social sur le quartier et dans le but de rendre toujours plus accessible l’art et ses pratiques que nous œuvrons à créer des « tiers lieux » en dehors de tout cadre d’infrastructure et facilitant la rencontre et une interconnaissance entre des mondes qui ne se croisent parfois jamais (artistes, habitants, personnes relais, lieux culturel…).
” Nous allons au Marché chercher un peu de souffle.
Le seuil et l’ailleurs s’entrecroisent ici.”
Carl Norac
C’est en s’appuyant sur cette citation que nous déclinons nos actions. Le marché de la Paillade est un espace central dans le quartier et extrêmement fréquenté par les habitants. Nous souhaitons profiter du printemps des poètes 2021 pour y proposer une programmation, dans la régularité, d’ateliers et performances poétiques autour du thème du désir. C’est également pour nous une manière de nous réapproprier collectivement cet espace du commun duquel nous avons été grandement privé en 2020.
Les artistes associées :
FABIENNE YVERT
Curieux et sensibles au travail de FABIENNE YVERT auprès de Peuple et Culture Corrèze, i.PEICC souhaite à son tour s’associer à cette artiste pour cette nouvelle édition 2021. Notre collaboration s’organisera autour de son travail “sac à mot”. http://fabienneyvert.com/et-voila-le-travail/sacs-a-mots/
Fabienne sera accueillie pour un atelier d’écriture autour de la thématique du désir. Les participants seront invités à extraire une phrase de leurs travaux d’écriture et de le mettre en forme sur un totebag. De l’ensemble, 3 ou 4 phrases seront sélectionnées et serigraphiées sur des totebags qui seront mis en circulation sur le marché de la Paillade le mardi 30 Mars. La mise en circulation de ces phrases sur le marché fera l’objet d’une création visuel et sonore réalisés par les volontaires du TLC et des étudiants de l’école des beaux-arts.
Pour plus d’information sur l’atelier d’écriture et inscription, suivez ce lien: https://docs.google.com/forms/d/1vqHnSyfQ47kDqN7Cy9ko009RtZD_BDIhrUCiPf2WLwY/edit
MARGUARIT HOVEYAN
Dessinatrice arménienne accueillie en stage durant la durée du printemps des poètes. Pour une exposition de ses dessins réalisés à partir de poèmes arminiens.
Exposition qui sera complété par les œuvres réalisées par les différents groupes qui bénéficieront de nos ateliers durant ces 15 jours.
Au programme :
Depuis décembre, un travail autour de la lecture et du livre a été amorcé à I.PEICC. De la la création de nouveaux outils pédagogiques à la diffusion d’histoire contés par les enfants, voici toutes nos actions en cours.
Lire et faire lire : des outils pour faciliter la lecture pour tous·tes
Un projet de conception de mallettes à livres est en cours de réalisation. Il s’agira de larges boîtes thématiques qui serviront d’outil pour les animateur·rices de l’association, comme un réel support pour mettre en place des activités et animations diverses. L’idée principale est ici de proposer des mallettes facilement transportables et appropriables par tous les acteurs de l’association et de notre espace de vie sociale mais aussi de pouvoir donner l’accès aux publics (dans nos locaux, lors d’ateliers dans l’espace publics, sur les platz…). Ainsi, les livres auront deux fonctions, ils pourront soit être transportés grâce à ce nouvel outil, ou simplement disponibles en libre service sur place dans la bibliothèque de l’association ; bibliothèque dont la constitution se fait en partie en collaboration avec les jeunes investis dans la dynamique d’accueil jeunes de l’association et les familles fréquentant le TLC.
Le but premier est d’élargir l’accès à la lecture à un maximum de publics. Les mallettes ayant des thématiques spécifiques, basés sur des sujets importants comme l’écologie, la famille, la différence ou encore l’Art permettront également de démocratiser des sujets souvent peu ou mal traités.
Chez toi tu as des livres ? Favoriser l’acquisition de livre
Des chèques lire ont été offerts à l’association par le Ministère de la Culture dans le cadre de notre programmation d’activité culturelles d’été et des Nuits de la Lecture qui ont eu lieu du 21 au 24 janvier 2021.
Il s’agit d’un événement national qui a pour but de célébrer le plaisir de lire et de populariser l’accès à la lecture. Cette année il s’articulait autour du thème « Relire le monde » et célébrait la lecture sous toutes ses formes via des animations et/ou des initiatives digitales pour tous les publics. I.PEICC a participé à l’événement dans la même optique de ce travail autour de la lecture. Nous y reviendrons plus tard.
Faire découvrir et rendre accessible
C’est notamment grâce à ce partenariat que nous envisageons des sorties en groupes dans la librairie Némo pour que les enfants soient d’autant plus impliqués dans ce projet et puissent ainsi acquérir chacun·e leur propre livre. Ce partenariat permettrait ainsi de favoriser l’accès mais aussi de favoriser le fait que les familles y retournent et puissent se sentir accueillies, du fait que l’achat de livres ne fasse pas systématiquement partie des habitudes des publics.
Par ailleurs, grâce au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Seine Saint Denis, nous avons pu aller plus loin dans ce travail sur la lecture au sein de l’association en mettant en place des actions auprès des familles.
En effet, pour raison sanitaire, le Salon, normalement ouvert au public en fin de mois de novembre, n’a pas pu ouvrir ses portes. Les organisateur·rices ont donc décidé d’éditer des petits livrets-jeux mettant en scène les héros de bandes-dessinées préférés des enfants comme Le Loup En Slip, Ariol, Petit Poilu…
I.PEICC, via le réseau peuple et culture, a pu bénéficier d’un don généreux des livrets. L’association s’affaire maintenant à entrer en contact avec les familles adhérentes ou anciennement adhérentes, les familles bénéficiaires de nos actions sur les platz afin que les enfants puissent bénéficier des livrets. Cette distribution de livrets est une aubaine pour maintenir le lien malgré les mesures sanitaires.
Accompagner la création
Ainsi, l’équipe du TLC a proposé pendant les vacances un atelier confiné sur le thème des théâtres d’ombres à plusieurs familles. Il s’agissait ici de fabriquer son propre théâtre, de créer par la suite ses personnages et leur(s) histoire(s) pour enfin raconter, à ses proches, son propre conte. A la rentrée, lors des ateliers du mercredi, les théâtres ont été finalisés et ces contes d’ombres ont ensuite été filmé et publié sur le Facebook de l’association pour l’événement Les Nuits de la Lecture. Le projet a donc permis de créer des histoires très différentes, certaines plus fantastiques, d’autres plus réalistes. Les enfants se sont exprimés librement et ont pu narrer leur conte unique.
Vous pouvez retrouver ces vidéos ici.
Vous pouvez également retrouver le kit atelier si vous souhaitez réaliser votre théâtre d’ombres vous aussi.
Par ailleurs, dans la continuité des ateliers théâtre d’ombres, plusieurs enfants ont participé à un atelier de création de flip books.
Des projets futurs sont également en cours de mise en place comme le Printemps des poètes, événement qui aura lieu en mars prochain et qui fera l’objet d’ateliers d’écriture et de lectures avec l’artiste Fabienne Yvert autour des halles du marché de la Paillade. D’autre part, un stage encadré par les artistes Alba SAGOLS et Marie BOUTEVIN autour du thème "Comme c’est étrange" fera l’objet de la création d’une œuvre par les jeunes du quartier et des bidonvilles.
Vous avez envie de bouger, de découvrir d’autres cultures et surtout d’apporter votre aide à des projets de solidarité?
Alors venez vous informer sur le Corps Européen de Solidarité !
Nous recherchons des jeunes pour des missions en Bulgarie, en Croatie, en Italie, en Estonie et en Grèce…
Partir en mission de volontariat…
Vous avez envie de bouger, de découvrir d’autres cultures et surtout d’apporter votre aide à des projets de solidarité?
Alors venez vous informer sur le Corps Européen de Solidarité !
Nous recherchons des jeunes pour des missions en Bulgarie, en Croatie, en Italie, en Estonie et en Grèce…
Le témoignage de Thaïs, volontaire en Grèce pour l’association KANE
Première impression en arrivant en Grèce : Je me retrouve pour la première fois seule, dans un endroit inconnu, dont je ne parle pas la langue.
C’était étrange, mais j’étais surtout très excitée, cela venait de commencer concrètement. Je n’ai pas eu de mal à suivre les instructions et trouver mon chemin. Mais première notification ; ils ne savent pas bien parler anglais. Mes premières impressions durant mon trajet entre Athènes et Kalamata ont été très positives, j’ai été très impressionné par les montagnes, les plaines, toute cette verdure.
En vue de la situation sanitaire, j’ai dû faire une quarantaine en arrivant, je n’ai donc pas pu visiter Kalamata directement. Mais j’ai été bien reçue, tout était bien préparé. Aussi j’avais la vue depuis mon balcon sur la montagne principale, qui est vraiment magnifique.
Une fois la quarantaine terminée, on nous a fournit toutes les instructions nécessaires, nous nous sommes dirigés tous les trois vers notre appartement. Il est bien situé, en centre-ville, et juste à côté d’un supermarché. Un des colocataires est venu nous chercher, et nous avons rejoints les deux autres. Ils étaient souriants et ouverts, ils nous ont bien accueillis, l’appartement est grand. Après une petite discussion et s’être un peu installés, on a fêté notre arrivée et l’anniversaire d’une autre volontaire, du coup, le dernier soir avant le confinement, dans un restaurant puis chez nous.
Le premier week-end nous avons décidés avec mon ami Lucas de partir en randonnée dans la montagne pour voir la vue sur Kalamata et la mer, ce n’était pas très loin (6 km), facilement accessible et vraiment beau. On a découvert une petite grotte et attendu le coucher du soleil.
Ensuite est venu le premier jour de notre mission. J’ai été agréablement surprise par le lieu, le fait qu’il soit tous dans un terrain ouvert et plutôt spacieux. Les chiens étaient à peu près tous très accueillants, ils te sautent dessus dès ton arrivée (attention ils salissent beaucoup). Bon bien sûr beaucoup de sécrétions et de bols à nettoyer, mais surtout beaucoup d’amour à partager.
Nous sommes allés plusieurs fois à la plage, j’en ai découvert une par hasard en me perdant, il a continué à faire très bon pendant longtemps. Quand même chanceux de pouvoir être en t-shirt à la plage en Novembre. On pouvait même toujours se baigner.
Et au fur et à mesure des moments passé ensembles avec les autres volontaires, aussi ceux de l’autre appartement, nous avons créé de grands liens. Je garderai en mémoire ces diners, ces apéros, nos jeux de sociétés, ces rires partagés, tous ces moments passés ensembles.
Il était juste compliqué, étant 7, de placer pour chacun son moment et son espace pour se préparer à manger et pour la douche/toilettes. Aussi pour le ménage, tout était rapidement sali.
Ils parlaient tous très bien anglais, et en communiquant, j’ai pu sentir mon niveau augmenter rapidement. Je ne pensais pas mais c’est très efficace la pratique directe. N’ayant pas les cours prévus de grec, je le travail quand même de mon côté, apprendre un nouvel alphabet est très intéressant et je voulais pouvoir le lire. C’est pratique car par exemple, au supermarché, c’est parfois compliqué de comprendre de quoi il s’agit.
Il y a beaucoup d’oliviers bien sûr, et étant dans la saison j’ai pu faire la récolte et le tri avec le refuge, dont la vente permettra de payer la nourriture pour les chiens.
Il y a également beaucoup d’agrumes, orangers, citronniers, et mandariniers, dont c’est aussi la période.
L’hiver et le mauvais temps ont fini par arriver, ici il pleut beaucoup dans cette période, mais j’ai eu la chance de pouvoir voir une petite tornade. Même s’il n’y avait aucun danger, c’était très impressionnant.
Après un mois, les deux français avec lesquels je suis arrivée sont repartis, cette séparation fut déjà compliquée. Ce le fut d’avantage quand les trois autres ont suivis deux semaines plus tard, et que nous nous sommes retrouvées à deux dans notre appartement, entourées de nos dessins, et de nos souvenirs. Mais je garde espoir de pouvoir les revoir un jour.
Je n’ai pas pu aller voir plus loin que les côtes de Kalamata en raison du confinement, mais je compte rester plus longtemps pour en découvrir d’avantage, j’apprécie beaucoup les montagnes et la flore de ce pays.
Et malgré la lourde charge de mon travail, tous ces chiens me manqueront beaucoup aussi.
Je ne raconterai pas en détail ce serait bien trop long, tant j’ai fait de découvertes et d’expériences.
Ça m’a appris beaucoup de choses, dans l’autonomie, l’adaptation, l’ouverture. Et de manière générale, je me sens mieux depuis que je suis ici. Se retrouver dans un milieu totalement nouveau permet de laisser tout le reste de côté. J’avais certaines craintes mais c’est plus simple que ce que je pensais. Et honnêtement, c’est mieux que ce que j’avais envisagé.
C’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé de rester davantage, et de passer les fêtes de fin d’années ici, avec ceux qui sont restés.
On a décoré notre appartement pour Noël et nous sommes actuellement dans les préparatifs. On a décidé de préparer chacun un plat typique de notre pays.
J’espère aussi que le confinement se terminera bientôt et que je vais pouvoir aller plus loin, en découvrir davantage. Encore bien des choses sont à venir et je ne veux pas que ça se termine…
Idée d’atelier à faire chez soi
Dans le cadre des nuits de la lecture i.PEICC à accompagné des enfants dans la réalisation de leur conte tout en ombre. Les histoires ont été filmées et mises en ligne sur notre chaîne youtube.
Pour les visionner : www.youtube.com
Si tout comme eux, vous souhaitez réaliser votre propre théâtre d’ombre voici un guide d’atelier.
Guide illustré
Le samedi 05 décembre étaient réunis 13 participants afin de parcourir ensemble ( et en 3 heures !) l’ouvrage de I. Jablonka « Des hommes justes » selon la méthode de l'”Arpentage” chère à Peuple et Culture. Dans ce livre paru en 2018 ; l’historien resitue l’évolution dans le temps du patricarcat, de la préhistoire… jusqu’aux nouvelles masculinités.
La séance était co-animée par Simone et Jacqueline ( les sentiers d’écriture ) et Olivier pour i-PEICC Peuple et Culture.
Pour la première fois, l’atelier a pris une forme hybride en raison du confinement sanitaire. Ce qui n’a pas défavorisé la dynamique du (grand) groupe, même si le temps du débat a été un peu limité.
Sur les 13 participants : 5 s’étaient déplacés à iPEICC à la Paillade, 2 étaient en visio d’une autre région ( Paris et Drôme), 2 en visio depuis un village de l’Hérault et 4 en visio depuis Montpellier.
Chaque participant avait reçu au préalable le sommaire de l’ouvrage puis un chapitre de son choix.
Quelques réactions après lecture
Certains arpenteurs ont exprimé un peu de déception quant au contenu de l’ouvrage ( par rapport à l’effet d’annonce suscité par le sous-titre : l’auteur a-t-il vraiment traité « des nouvelles masculinités ? » Y-avait-il une volonté de conceptualiser ce terme ? ).
Quelques échanges en fin d’atelier : masculinité et place des femmes dans la société
« une femme présidente aurait-elle employé le terme de « guerre » pour parler du Covid ? »
« Le féminisme, c’est reconnaître l’aliénation des hommes (mâles) »
« Les femmes sont plus souvent que les hommes sur des professions mal-considérées, voir implicitement féminiséés : on parle d’assistante maternelle, pas « d’assistante des enfants ». Si ces métiers étaient revalorisés, ils intéresseraient plus les hommes, on irait vers l’égalité ».
« le féminisme questionne les rapports de domination, leur mécanique , mais aussi les raccourcis : il existe une tendance à assimiler sexisme à = crée par les mâles, de la même manière que certains assimilent racisme à = crée par les blancs. »
« nous avons tous à faire le diagnostic de notre propre aliénation »
Sur le format hybride de cet atelier
L’association présentiel-distanciel n’a pas été vécue comme une difficulté majeure par les participants, alors que certains redoutaient la « distance ».
« Il m’a manqué un support visuel commun pour visualiser les passages retenus par les uns et les autres et les commentaires associés ».
« on est entre bons lecteurs , mais comment toucher d’autres publics ? »
« Je suis toujours surpris par la dynamique de l’arpentage. Au départ, je me dis « mais qu’est-ce qu’on fait ? On va arriver où ? ». Et à un moment la discussion commence et on voit où on veut aller.
J’aurai aimé avoir plus de temps d’échange avec les personnes. Mais dans le même temps, je n’avais plus trop d’attention après 3h. Il faut reconnaitre. Peut être instaurer une pause pendant ces trois heures ? »